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L’entreprise de l’après-crise , agirait en triple « A »

Dernière mise à jour : 13 nov. 2021



En 2020, la crise sanitaire délétère du Covid-19 a déferlé sur toute notre planète d’une manière historiquement inédite. Une confrontation naquit entre, d’un côté, un organisme microscopique d’une origine inconnue et insidieusement redoutable et, de l’autre côté, une humanité, certes, redevenue solidaire, mais en quête de sens et de vie harmonieuse avec la nature et de tout son écosystème. L’extinction de l’espèce humaine n’est vraisemblablement pas pour demain, elle est dotée d’une intelligence instinctive de survie naturelle.


La bataille s’avère farouche et les dégâts font tanguer les économies les plus puissantes et les civilisations les mieux abouties. Dans cette situation d’extrême difficulté économique, les nations résilientes et socialement responsables, s’érigent pour défendre leurs peuples. L’Allemagne, la Corée du Sud, le Japon et le Maroc en sont de fiers exemples.


L’être humain se livre, désormais, à un duel existentialiste avec soi-même pour désapprendre et se délester de ses paradigmes, de ses habitudes et de ses certitudes caducs et inversement salutaires. Il prend pleinement conscience de sa réelle responsabilité de la protection de l’environnement.


Dans ce nouveau contexte socio-économique, l’entreprise sait, plus que jamais, que le changement n’est plus une option et que cette crise n’est certainement pas la dernière. L’entreprise devra plonger dans son histoire, sa culture, ses valeurs et ses schémas décisionnels et managériaux pour se remettre en question, se réinventer et déclencher sa vraie métamorphose.


Pour survivre et évoluer, une entreprise doit se positionner en triple « A ». Il ne s’agit pas de la notation financière propre aux agences telles que Moody’s ou Standard &Poor’s, mais c’est littéralement, trois dimensions humaines et organisationnelles essentielles, qu’une entreprise devrait adopter pour épouser la forme du nouveau monde. L’entreprise « AAA » est Agile, Apprenante et Anthropophile.


Une entreprise AGILE promeut un management libre, adapté aux enjeux actuels et aligné avec la variabilité des environnements interne et externe. Les managers deviennent des abeilles de l’organisation, voire des transformateurs qui catalysent les décisions et font jaillir les ressources humaines dans leurs meilleures potentialités.


Une entreprise APPRENANTE s’auto-transforme en cultivant une organisation dynamique qui apprend des leçons du passé pour muter et devenir une version actualisée, tel un logiciel qui s’améliore avec le retour d’expérience de ses utilisateurs. L’entreprise se dote, ainsi, d’une sorte d’intelligence artificielle que son management corrige continuellement.


Une entreprise ANTHROPOPHILE doit mettre l’homme au cœur de son réacteur dans une forme d’une nouvelle célébration du courant d’Elton Mayo. La crise l’a bien montré, la bienveillance de l’employeur nourrit le bien-être et la motivation des employés. D’ailleurs, si le bug 2000 a marqué le début de la génération Y ou les « Millenials », c’est au tour du coronavirus de lancer une nouvelle génération que certains nomment déjà les « Coronials ».


A travers ces trois drivers, le DRH se positionne comme un pilier incontournable de l’organisation, il est le garant de ce modèle de survie à travers une mise à disposition dynamique d’un capital humain compétent, engagé et équilibré, et une préparation des futures évolutions des nouveaux emplois. Le capital humain sera un avantage concurrentiel pour transformer le business model de l’entreprise.


La crise a rappelé l’importance de certains métiers clés, tels que les infirmiers, et va accélérer l’extinction de certains autres métiers. La révolution numérique galopera plus vite dans tous les domaines, il n’en demeure pas moins que les virus, quant à eux, évolueront, sous plusieurs formes tant que l’humanité nuit à la nature et s’éloigne de sa véritable mission sur terre.


Rachid Sabile

Directeur Reward, Centrale Danone

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