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Q&R avec Achille Ubalijoro, Conseiller en Direction des Projets

Dernière mise à jour : 25 juil. 2023

Q&R Exclusif de Trusted Magazine avec Achille Ubalijoro, Conseiller en Direction des Projets


Comment pourriez-vous décrire votre cheminement de carrière en quelques mots ?


Je suis actuellement Président et Conseiller de Direction Projet chez Kabera Consulting Inc. Conseiller de Direction Projet dont l’expertise est centrée sur une approche qui lie les résultats d’affaires à un système de déploiement de projet basé sur les meilleurs pratiques en gestion de projet et des habilités personnels. Après avoir obtenu un baccalauréat en génie mécanique avec spécialisation en conception assistée par ordinateur et Fabrication à l'École Polytechnique de Montréal, je me suis joint à Bombardier Aéronautique où j’ai travaillé de 1995 à 2004. J’ai ensuite occupé divers postes à différents niveaux chez Bombardier Aéronautique en ingénierie, fabrication et TI, y compris des rôles techniques, analytiques et de chef de projet. Après avoir obtenu un MBA en gestion stratégique de la technologie en 2003 à l'Université Concordia à Montréal, j’ai entamé une carrière de gestionnaire réussie en tant que chef de projet, Gestion des Programmes de Transition, chef de programme ou conseiller de direction projet. Au cours de ma carrière, j’ai travaillé dans diverses industries (dont l'aérospatiale, l'automobile, les biens de consommation, l'exploitation minière, l'ingénierie et la construction, le marketing et l'enseignement supérieur) et régions (dont l'Amérique du Nord et du Sud, l'Australie, l'Europe et l'Asie).



Quelle a été votre expérience la plus difficile et cela a-t-elle changé votre état d'esprit ?

En milieu de carrière, j’ai été licencié suite à une incompatibilité avec ma hiérarchie, chose qui ne m’était jamais arrivé dans ma jeune carrière. Plutôt que de me décourager, cela m’a permis de comprendre que tu es seule responsable de ta gestion de carrière et qu’il faut voir au-delà de ton emploi ou ton employeur actuel. J’avais toujours voulu me lancer en consultation, mais les circonstances ne s’y prêtaient pas jusque la, mais en dernier ressort, ce fut vraiment la meilleure chose qui me soit jamais arrivée. J’avais un très bon réseau, de très bonnes références hormis cette épisode malheureuse et malgré la récession qui sévissait à l’époque, j'ai lancé ma carrière en consultation, carrière que je mène depuis ce temps sans interruption avec de formidable client et une expérience que je n’aurais jamais pu avoir dans une seule compagnie.



Quand vous êtes surpris par un contexte inhabituel ou incertain, qu'en pensez-vous ?

Je suis rarement surpris car ma vie et ma carrière ont été un long parcours de changement constant. J’ai vécu ou travaillé dans près de 10 pays, côtoyé des collègues de partout dans le monde, j’ai eu le plaisir de découvrir le monde dans toute sa diversité et je pense avoir encore beaucoup à découvrir. Le plus important je crois, c’est d’être curieux, d’accepter le monde dans toute sa complexité et surtout, ne pas trop s’attacher à une vision spécifique du monde et accueillir ce qui te surprend et le voir comme une opportunité d’accroitre sa compréhension de l’écosystème complexe dans lequel le professionnel d’aujourd’hui doit naviguer.



Quel est le facteur clé de succès le plus important pour vous en fonction de votre expérience?

Il y a quelques années, j’ai eu une entrevue avec mon alma mater pour mon MBA, Concordia University à Montréal, la même question m’a été posé et la réponse n’a pas changé : Au cours de ma carrière, la notion de leadership a évolué, ainsi que ce que cela signifie d'être un bon leader. J'ai eu l'occasion de travailler avec des dirigeants à tous les niveaux d'organisations - grandes et petites - en commençant par une petite start-up dont les fondateurs étaient trois amis et un camarade de classe. Bien que de courte durée (moins d'un an), j'ai appris à créer ma propre description de poste là où il n'en existait pas. Cette expérience m'a permis de développer un esprit entrepreneurial, que j’apportais dans tous mes rôles, même dans la grande entreprise. Il faut oser, ne rien faire doit te faire encore plus peur.



Quel serait l'écueil majeur qui pourrait nuire à la réussite d'un leader ?


Sans hésitation, l’arrogance. Quand on pense qu’on a réussi tout seul et que chaque geste que tu poses n’a que pour objectif de servir un égo démesuré et ses propres intérêts, on est sur une pente très glissante. J’aime la notion de “servant leader”, que nous retrouvons beaucoup dans les approches agiles en gestion de projet, ou l’individu et l’équipe sont au cœur de la réussite des entreprises. C’est pour cela d’ailleurs que je m’oriente maintenant vers le coaching de gestion, dans l’optique d’aider les leaders de projets et les équipes à maximiser leurs potentiels, souvent les gens ont en eux les solutions, il faut juste leur faire confiances, les aider à avoir cette conversation avec leur moi intime et les amener à agir pour se libérer des contraintes qu’ils se sont fixés. Le paternalisme d’antan a fait son temps, l’heure est à l’autonomisation des équipes et de l’individu dans le monde du travail.



Quelles sont les pratiques managériales vous considérez prioritaires à développer ou à renforcer ?


Ce n’est plus les aspects techniques qui priment, même s’ils ont utiles à avoir. De nos jours, je crois que les ‘softs skills’ d’un leader, son intelligence émotionnelle, son intelligence interculturelle, sa capacité à poser des questions puissantes, sa capacité d’écoute, l’introspection, l’empathie parmi tant d’autres qualités, feront en sorte que vous allez avoir un impact non négligeable et bien sur positif sur votre entourage, aussi bien personnel que professionnels. J’encourage les futurs leaders à sortir de leur zone de confort, prendre des mandats hors de leur région de naissance, soyez curieux, les solutions de demain nécessiteront une compréhension minimale de plusieurs domaines (e.g. Intelligence artificielle, éthique, économie, philosophie, etc…), le leader de demain est multi dimensionnelle, plus que ne le fut la génération de nos parents, et ceux et celles qui seront adopté ce nouveau monde, auront l’opportunité de libérer un univers de possibilité vers une planète plus prospère, et on l’espère plus équitable.

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